Choix des matériaux
Il existe différents matériaux disponibles: le bois, l'alu et le PVC. Chacun
a ses avantages et ses inconvénients, c'est donc avant tout une affaire de goût.
Mon goût me dit que les matériaux modernes ne sont pas beaux en rénovation. J'ai
quand même une véranda en alu de récupération, mais la forte conductibilité
thermique fait qu'il y a de la condensation sur le métal.
J'ai donc pris partout ailleurs du bois. Cela tenait 50 ans dans l'ancien temps,
je ne vois pas pourquoi cela ne ferait pas au moins aussi bien maintenant, avec
les progrès en peintures et autres produits de protection. Et puis l'on peut
vernir le coté intérieur, ce qui est quand même la plus belle des finitions. Et
en plus, c'est le matériau le moins cher!
On peut aussi voir au chapitre
peinture que l'entretien n'est pas si contraignant.
Problèmes de dimensions
Si vous disposez déjà de l'ouverture (rénovation), il se peut que vous ne trouviez pas de dimension standard s'appliquant parfaitement. Il faut donc soit ruser, soit faire du sur-mesure (avec un surcoût certain). Mon expérience me montre qu'élargir une fenêtre ou une porte avec des tapées (tasseaux de bois qui s'adaptent sur le cadre, le rendant plus large) n'a pas de grande conséquence visible une fois fini (cela ne joue que sur 10 cm environ). Saine économie donc. Pour moi le sur-mesure ne se justifie que pour une huisserie comportant un cintre.
Pose d'une fenêtre
Peindre d'abord au minimum l'huisserie, pour protéger les parties qui ne
seront plus jamais accessible.
Fixer des pattes de scellement sur les montants, au niveau de chaque gond (juste
au dessous ou en dessous, pour le pas buter sur la broche du gond). Ménager des
trous dans le mur pour que les pattes y trouvent leur place.
Coller sur le dessous, en laissant remonter de 20 cm de chaque coté, de la bande
de mousse bitumée. Elle empêche l'infiltration d'humidité.
Présenter la fenêtre en place, La fenêtre est vendue avec de petites cales
amovibles qui détermine le jeu de fonctionnement. Il faut donc poser la fenêtre
complète, fermée, et non juste l'huisserie. Vous évitez ainsi tout problème de
géométrie qui empêcherait la fenêtre de bien fermer. En fait, il n'y a juste à
contrôler que la verticalité de l'ensemble.
On cale donc la fenêtre en position (avec des coins ou autres), et l'on scelle
avec mortier de ciment prompt (1 volume de ciment, 2 ou 3 volumes de sable).
On attend au moins deux heures, et on peut vérifier le bon fonctionnement.
Reste à combler les vides entre l'huisserie et la maçonnerie. J'utilise pour cela de la mousse polyuréthanne en bombe (en ayant humidifié les supports pour favoriser le collage). J'attend une journée que la mousse soit bien durcie, puis je retire les excédents au ciseau à bois. J'effectue le raccord entre huisserie et pierres au mortier bâtard à l'extérieur (même couleur que les joints des pierres), et à l'intérieur avec du plâtre.
Attention à un truc essentiel : la "goutte d'eau". Les battants et les
huisseries sont munies 
dans
leurs parties basse d'une excroissance qui écarte des joints l'eau qui
ruisselle. Pour éviter les infiltrations d'eau entre l'huisserie et la pierre,
il ne faut pas combler sous l'huisserie, et de ne pas trop bourrer la petite
encoche du dessous, la "goutte d'eau", avec de la peinture. C'est cette simple
petite encoche qui force la goutte à tomber, au lieu de glisser vers le joint.
Pose d'une porte
La pose l'une porte dans une ouverture existante est la même que pour une fenêtre, à part peut-être pour la partie comblement du vide entre pierre et huisserie, où l'on peut tout faire au plâtre pour les portes intérieures (pas de problème de pont thermique).
Par contre, il faut positionner la porte avant de monter une cloison
intérieure. Dans un petit livret explicatif, on disait de bloquer la porte au
plafond avec deux tasseaux disposées en X, et reliés par une chambre à air. J'ai
bien essayé, mais j'ai pas réussi (maintenant que j'y réfléchis, cela doit être
parce que j'avais pris des tasseaux trop épais, il aurait fallu des baguettes
légèrement souples).
J'ai donc fait ceci avec mes deux tasseau: Un "T", avec deux vis qui vont se
planter dans le plafond.:
On commence par repérer au sol l'emplacement du montant comportant les gonds, puis la direction vers laquelle sera l'autre montant. On mesure la différence de niveau entre les deux emplacement, et on raccourci éventuellement l'un des deux montants pour rattraper l'erreur (ce qui arrive surtout lors de la pose sur un vieux plancher). On dispose l'huisserie avec sa porte fermée, et on fixe le montant à gonds parfaitement vertical avec un premier "T" juste au dessus. Ensuite on positionne le bas du montant sans gond de manière à avoir un jour de largeur constante du haut en bas de la porte (en largeur). Enfin on fixe le deuxième "T" au dessus du montant sans gond, en ajustant le positionnement pour celui-ci suive le même vrillage que la porte (qui n'est jamais parfaitement plane, donc il ne faut pas se fier au niveau a plomb).
Ce n'est qu'en suivant les instructions dans cet ordre que l'on parvient à
une ligne de gond parfaitement verticale, ce qui permet à la porte de rester
immobile dans n'importe quelle position.
Ceci dit, face à un plancher absolument pas plat, et préférant un jour régulier
sous la porte fermée, je me suis vu poser une porte carrément de biais (sinon la
porte bloquait sur le plancher remontant). J'ai donc la porte de la chambre de
bébé qui se ferme automatiquement si l'on ne la pousse pas jusqu'à un petit
loqueteau à ressort. C'est plutôt pratique, finalement, et bien moins cher et
plus facile à l'ouverture qu'un groom à ressort.
Finalement, on a fait ensuite la même chose avec le frigo: en l'inclinant vers
l'arrière, les enfants ne peuvent plus le laisser ouvert!
Lorsque l'on maçonne une cloison autour d'une huisserie de porte intérieure, on est sensé, d'après mon petit livret, solidariser les deux avec une pièce en forme de L: le coté long est terminé par un pas de vis qui rentre dans le montant, le petit coté pointu se plante sur de dessus de la plaque de plâtre ou de béton cellulaire. Je suis allé dans plusieurs magasins pro avec mon petit livret: ils m'ont regardé avec des yeux ronds, ils n'avaient jamais entendu parlé de ce crochet. J'ai donc utilisée une bête longue vis à plaques de plâtre, qui se retrouve noyée dans la colle dans la rainure d'assemblage des plaques.
Fabrication d'un châssis fixe
Ma longère étant constituée de 4 bâtiments aboutés, je disposait donc de 4 portes d'entrées. C'est un peu beaucoup, j'ai donc remplacé 2 portes par des fenêtres fixes. Mais ce genre de truc ne se trouve pas en standard, il faut donc le faire faire sur mesure, soit s'y mettre...
D'abord, maçonner quelques pierres, pour que la fenêtre n'aille pas jusqu'en bas (la pluie tombant juste à coté ferait trop de projections de boue).
Puis acheter du montant de porte chez un vendeur de matériaux. C'est du profilé de pin normalement destiné pour faire des portes intérieures, mais on va en faire des fenêtres extérieures...
Découper à 45° comme pour un cadre-photo, traiter les coupes avec du Bondex ou similaire, assembler a nu, mettre sous pression avec une presse a cadres (si son feuillard est trop petit, on peut le remplacer avec de la sangle d'emballage), vérifier l'équerrage, puis immobiliser avec deux vis dans chaque coin. Trois perçages en biais dans le montant du bas évacueront vers l'extérieur l'éventuelle flotte qui aurait tendance à s'insinuer.
Deux couches de peinture ne font pas de mal...
Puis prendre un double-vitrage et des petites cales en bois (chez un vitrier). Ces calles sont à disposer sur le pourtour du carreau, puisque le mastic du double-vitrage ne doit pas empêcher le bois de respirer.
Disposer le châssis à sa place finale, insérer le carreau et mettre quelques clous pour le bloquer provisoirement. cela force un équerrage parfait avec de sceller le châssis au murs. Enfin on colle la vitre avec un mastic silicone neutre, et on remplace les clous par une jolie baguette. Une dernière couche de peinture intérieure-extérieure fini de protéger le bois.