Différents types de murs- Murs en parpaing : incompatibles avec le style de ma maison, je n'ai donc pas d'expérience sur le sujet. - Mur mixtes : Parpaing d'un coté, pierre de l'autre. C'est la solution que j'ai choisie pour surélever les murs extérieurs. C'est moins coûteux qu'un mur entièrement en pierre, cela respecte l'aspect extérieur, et on gagne en épaisseur (40 cm au lieu de 60). J'ai fait exécuter ces travaux parce qu'ils sont pénibles (des dizaines de tonnes de matériaux à monter à la force des bras), et devant être exécuté assez rapidement vis-à-vis de mes délais. On ne peut pas toujours TOUT faire! Ceci dit, j'ai un copain qui l'a fait, ce n'est pas du tout insurmontable. - Murs en pierre sèche : Le vrai mur en pierre sèche (sans aucun autre
ingrédient) est très long à faire, puisqu'il faut fréquemment tailler des
pierres pour que le résultat ne soit pas trop branlant. Je préfère donc une
solution plus rapide qui ajoute un élément stabilisateur. Cela pourrait être du
ciment, mais alors la rigidité impose une fondation armée. Je calle donc les
pierres avec un mélange de gravillons et de terre. La terre permet
l'installation de verdure qui intègre mieux le mur à la campagne environnante,
et les gravillons, je l'espère, empêcheront la terre de ruisseler avec la pluie.
Pour l'instant (5 ans), cela a l'air de marcher pour des murs pas trop hauts (1
mètre). J'en ai monté quelques uns en dans le jardin. - Fondation : Je ne rentrais pas ici dans les détails de calculs de fondation, c'est un boulot d'architecte. Pour les murs extérieurs pas trop exigeants (murs de limite de terrain...), on peut y aller à peut près au pif. Ce qu'il faut savoir, c'est que ces fondations doivent toujours être horizontales, avec éventuellement des marches si il y a du dénivelé. En effet, les pierres ou parpaing qui viendront au dessus doivent être horizontales ! - Mur de moellons cimentés : exactement le même principe qu'avec le mur avec terre. Ici on remplace juste le matériaux de remplissage. Ici, les "pros" ne disent pas "ciment", mais "colle". Le but est d'obtenir une "mousse" compressible, pour que lorsqu'on pose la pierre dessus, elle se tasse et calle la pierre. On utilise du sable de carrière, aux grains très anguleux et irréguliers. Donc quand on le tasse les grains peuvent se réorganiser dans une forme plus compacte, au contraire du sable de plage aux grains arrondis. Ensuite, le secret vient dans le dosage d'eau. Il faut un mélange qui a l'air sec, sauf quand on le tasse où alors il devient un peu brillant d'humidité. Très peu de ciment (en fait il suffit qu'il ne ruisselle pas avec la pluie), on peut donc mettre une dose de ciment pour 6 de sable. Pour ne pas se faire trop chier et passer son temps à trouver la pierre qui
va bien, trois conseils : EtanchéitéLorsque l'on rénove une vieille maison, on est souvent confronté à des problèmes d'humidité des murs. Les anciens murs étant composés de pierres et de terre, ils sont forcément humides. Dans les bâtiments de ferme pour lesquels le mur n'est pas habillé à l'intérieur, pas de problème, le mur peut respirer. Mais quand on rénove, on veut isoler. Le mur ne respire quasiment plus (il faut bien garder une circulation d'air derrière l'isolant, mais cela reste faible), et il faut donc faire quelque chose sur sa face extérieure. RejointoyerRejointoyer les pierres est la seule solution (autrement, vous pouvez
recouvrir les pierres d'un crépi, mais vous êtes alors indigne des vieilles
pierres: Hors de mon chemin, manant!).
Puis on humidifie le mur, au jet d'eau, et l'on attend que les pierres sèchent en surface. L'humidification est nécessaire, sinon le joint va perdre très vite toute son eau, et ne pourra s'hydrolyser (durcir). On prépare un mortier bâtard (mélange de sable, ciment et chaux), qui est
étanche à l'eau liquide, mais pas à la vapeur, le mur peut donc respirer. On
peut choisir de faire son mélange soi-même, mais on risque de ne pas avoir la
même couleur suivant ses approvisionnements en sables et suivant les
concentrations. J'ai choisi un mélange prêt à l'emploi. La quantité d'eau est
très cruciale : il ne faut pas obtenir une pâte, mais un Crumble (mélange de
boulettes de toutes tailles, comme le gâteau), lorsque l'on brasse avec la
truelle. Lorsque l'on prend le mélange dans les mains (gantées!), on peut alors
faire une boule qui ne colle ni dans la main, ni dans la bouche, mais que sur la
pierre. La dose est si délicate que par temps chaud, je suis équipé d'un
pulvérisateur de jardin pour contrebalancer l'évaporation entre le début et la
fin de la gâchée. 4 ans après la rédaction des paragraphes précédents (et surtout la
réalisation minutieuse de quelques 60 m² de façades!), j'ai eu besoin de refaire
sommairement un mur intérieur. Celui-ci est destiné à recevoir en final du
placo, mais je ne prévoyais les travaux que dans les 2-3 ans, après avoir refait
le toit. Je décidais donc de le blanchir au plâtre comme les autres murs, mais
une rivière doit baigner les fondations de celui-ci, il est extrêmement humide.
Donc le plâtre n'est pas la bonne solution, et j'ai voulu plutôt blanchir à la
chaux. Mais il faut quand même reboucher avant. J'ai donc cherché à rejointoyer
sommairement. D'abord, j'ai voulu éviter l'onéreux achat des sacs touts faits.
J'ai donc pris du sable de Loire (assez foncé), et des sacs de chaux. 3 seaux de
sable pour un de chaux, et j'en fais une grande quantité à l'avance (voir la
technique du volcan au chapitre ciment). Du fait qu'il soit moins cher, on est
moins regardant sur ce qui tombe. Et puis on réfléchit juste un peu, et on met
une planche de coffrage au pied du mur, donc on récupère tout. Je fais le
mélange un peu plus mouillé, et je barbouille le tout directement avec le plat
de la main. Et gros, c'est trois fois plus rapide, les joints sont un peu moins
creusés et c'est aussi beau, il y a juste le coup de brosse métallique final qui
est un peu plus long. J'ai aussi essayé la solution miracle de la poche a douille. C'est pas une blague, y'a vraiment un gus qui a déposé un brevet pour ça. C'est tout a fait comme la poche à douille d'un pâtissier, a part que c'est en toile cirée bien costaude. Là, il faut un enduit presque liquide. La phase de pose est très rapide, mais on ne peut pas forcer au fond des failles et éliminer toute bulle d'air. Il faut donc attendre que cela sèche pas mal, puis fignoler avec le seul joint qui a un fini hallucinant, celui que prépare ma femme selon la fameuse méthode de la boulette hollandaise décrite plus haut. Autres problèmes d'étanchéitéPour jointer un pignon dépassant au-dessus d'un toit, la position n'est pas
très confortable, et mes joints ne furent pas parfaits; comme ce pignon est
exposé aux vents dominants, il y a eu des infiltrations. J'ai alors recouvert le
tout d'une peinture blanche à la pliolyte. Cela à pas mal réparé mes fuites, et
je me dit que cela donne un petit air de mur chaulé assez méditerranéen (il faut
bien trouver cela beau, puisque la peinture était nécessaire...). Il y a un point très critique où la fissure s'ouvrait tout le temps: là où le faîte du toit du bâtiment bas rejoint le pignon du bâtiment plus haut. Ici la seule solution à été de recouvrir avec une bande de plomb bitumé. Le bitume restant souple, il suit les mouvements. Attention, je ne suis pas sûr de pouvoir repeindre par-dessus. J'ai un bâtiment qui se trouve partiellement enterré sur sa face extérieure, chez les voisins. Donc pas possible d'assainir l'extérieur, sans dépenser une fortune et me brouiller avec mes voisins en arrachant leur plantations. J'ai donc crépi l'intérieur du mur, avant de poser l'isolant (je suis ainsi qu'un mi-manant). J'ai fait un mortier étanche (mortier standard additionné d'un plastifiant pour piscine), et je l'ai projeté sur la pierre. Les pro arrivent ainsi à le faire tenir, moi pas, c'est bien plus difficile qu'avec du plâtre. Je me suis simplifié la tache en badigeonnant au préalable la pierre avec du ciment pur délayé dans de l'eau. Remontés capillairesC'est bien beau d'empêcher la pluie de s'infiltrer entre les pierres par des joints et des crépis, mais elle finit toujours par tomber au sol, imprégner la terre, atteindre le dessous du mur, puis remonter par capillarité dans la masse même du mur (toute pierre, même le granit, est plus ou moins poreuse, et je ne parle pas des matériaux de remplissage, ciment ou terre). La capillarité est la force physique qui fait que lorsque vous trempez un bout de buvard dans l'eau, l'eau monte dans le buvard. On considère qu'en gros cette force permet a l'eau de monter d'un mètre au dessus du niveau du sol. Il est hors de question d'essayer de combler les interstices par lesquelles passe l'eau: le moindre tremblement de terre re-provoquerai des fissures (contrairement à une idée reçue, les tremblements de terres sont quotidiens en Bretagne depuis que mes filles sont en age de fermer une porte). Le but est donc de rendre les matériaux allergiques à l'eau, pour contrer la force capillaire. Cela se fait en injectant une "résine" dans le mur. Ce méthylsiliconate de potassium ne durcit pas vraiment, mais devient insoluble après réaction avec le gaz carbonique de l'air ambiant. J'ai fait le test avec un bout de papier essuie-tout (je vous conseille les marques Salopin; Solapin; voire Palosein). Je le trempe dans le produit, attend le séchage: le papier est toujours aussi souple qu'avant le traitement. Puis je le trempe de l'eau teinté (en l'occurrence du café préparé par ma femme, qui, je le rappelle, n'est pas italienne...) : il en ressort sec et blanc comme neige. Il faut donc injecter le produit dans le mur. Le produit étant aussi fluide
que de l'eau, il n'est absolument pas besoin de l'injecter sous pression. Il
suffit de faire régulièrement des trous dans le mur, de coincer dedans un
entonnoir spécial fait-pour à bout coudé, et vazibenne. Attention, le produit est super-cher : 120 € les trente litres, a raison de 9 litres/m pour une épaisseur de 60 cm... Mais cela revient encore 5 fois moins cher que le devis que m'a fait un spécialiste... Bon ça m'a coûté moins cher, mais pour le moment, ça n'a pas marché pour
certains murs. J'ai fait ça cet été (2003), quand c'était bien sec (en Bretagne
aussi, on a eu droit à une relative canicule), et je ne suis pas parvenu à
mettre le mur en saturation. Le problème c'est que les instructions que l'on
trouve sur le site Internet des fabriquant sont uniquement pour des murs de
brique. Et étant donné le prix, je n'ai quand même pas envie de mettre 30 litres
dans un seul trou pour voir... Peut-être qu'il faudra vraiment procéder comme
indiqué sur la notice et percer des deux cotés du mur. En voyant le produit
disparaître instantanément, j'me disais qu'il se propageait forcément dans tout
le mur, et que ce je pouvais éviter ce boulot supplémentaire... Décembre 2005: Je n'ai pas beaucoup travaillé sur le sujet, mais je vous
donne mes réflexions: Lorsque j'ai effectué mes percements de portes, j'avais
constaté que la terre a ruisselé et disparue du mur à certains endroits. De
plus, il y a des ruisseaux sous la maison; à quelques mètres de profondeur...
Donc d'ici à ce que j'essayais de faire monter le niveau de la mer avec mon
produit qui coûte la peau des nouilles... Puit de drainageEn parallèle de mes essai d'injection dans les murs, J'ai constaté, en voulant bêtement planter un arbuste après une grosse pluie, que le trou se remplissait naturellement d'eau. En fait, la maison est dans un léger creux, entouré de terrains situés à peine deux mètres plus haut. Mais comme le socle granitique est peu perméable, cela suffi pour le sol se sature et que la nappe phréatique affleure. Deux solutions : - soit faire venir une pelleteuse et creuser une tranchée tout autour de la maison, et disposer des tuyaux de drainage. - soit se dire que la maison a quand même tenu 200 ans comme ça, et qu'une solution moins dispendieuse est possible. Ma solution a donc été de creuser un trou au pied de la façade, en un point bas du terrain. Au fond de ce trou, une petite pompe électrique comme celles utilisées pour les bassins de jardin, qui amène l'eau dans le fossé, un peu en aval. Je maintiens ainsi la nappe phréatique à environ 1 mètre de profondeur. Je ne sais pas vraiment quel est le rayon d'action de mon puit. Il est vrai qu'après un mini déluge, j'ai vu de l'eau ressurgir du milieu de mon garage, à 15 mètres de mon trou. Donc, si ce n'est pas d'une efficacité terrible pour protéger l'ensemble de la longère, ça ne fait pas de mal, et normalement l'efficacité devrait augmenter avec le temps, puisque l'eau va finir par agrandir les passages qui mènent à mon puit. Comme je voulais un trou assez discret (de faible diamètre), le creuser plus profond que la longueur de mon bas à été difficile. La solution du bon bricoleur a été d'ameublir le fond du trou à la barre à mine, puis aspirer la boue avec mon aspirateur d'atelier. J'aurais pu prendre une grosse pompe de vidange de cave, mais elles font du bruit, et surtout leur fort débit nécessite un gros tuyau. Quand le trou est vide, la pompe s'arrête, et tout le contenu du gros tuyau retombe dans le puit : le puit est déjà à moitié re-rempli. Avec ma petite pompe immergée (associée à un contacteur-flotteur de pompe de cave, acheté en pièce de rechange), je n'ai juste que le gentil glou-glou de l'eau qui sort bucoliquement de son petit tuyau, et un léger "oulg-oulg" lorsque la pompe s'arrête et que le tuyau se vide.
Si vous ne voyez pas le menu sur la gauche...
|
|