IsolationA chaque fois, je suis parti d'un toit neuf ou assez récent, avec des fermettes (poutrelles en bois suivant la pente du toit, espacées de 60 cm). Ces 60 cm sont un standard, puisque le plaques de plâtre et les isolants sont vendus en plaques de 60 ou 120 cm de large. J'ai utilisé de la laine de verre en rouleaux de 120 cm de large. Avant de dérouler, on découpe à l'égoïne le rouleau en deux lés de 60 cm. L'espace entre deux fermettes étant un peu inférieur (en fait 60cm moins l'épaisseur d'une fermette), la laine s'appuie bien sur le bois et ferme tous les interstices. La laine doit être légèrement moins épaisse que la hauteur d'une fermette. Par exemple, pour une fermette de 30x5 cm de section, il faut de la laine de 28. Il ne faut pas que la laine touche la partie froide du toit, et il faut ménager un courant d'air entre le toit et l'isolant, sinon celui-ci s'humidifie et perd tout son pouvoir calorifuge. On peut néanmoins compter sur un léger tassement de la laine. Mais mon frère a acheté une maison qui avait la laine qui touchait la volige: au bout de 20 ans, le toit est pourri... La laine est vendue collée sur une
feuille de papier pare-vapeur. Celle-ci doit être
positionnée vers l'intérieur de la maison. Dans tous les cas, remplir tous les interstices. Si on laisse des trous même petits, vous vous trouverez dans la situation d'une baignoire qui fuit : le froid contourne l'isolant ! Si vous avez un toit à deux pentes, évitez les raccords de lés au sommet, et décalez la jonction sur la pente. Scotchez entre eux deux lés à suivre pour éviter que celui du dessous glisse vers le bas. Pour toutes les manipulations de la laine de verre, je conseille fortement de passer un bas de femme sur la tête : c'est le meilleur moyen de protéger à la fois les yeux, les poumons et en fait toute surface de peau. Il faut être entièrement couvert, sous peine de se gratter pendant des heures. Cela est aggravé si on transpire, la sueur collant la poussière : attendre le soir ! A noter un net progrès depuis environ 2002 : les fibres sont bien plus fines, et ne percent plus la peau (confirmé par une rencontre fortuite dans un avion : un big-boss d'Isover Saint Gobain !) Ainsi isolé, pour une pièce de 80 m3 avec 4 velux à double vitrage, je peux chauffer avec un radiateur de 1000 Watts (en fait, cette puissance est un peu juste pour monter rapidement en température, puisqu'il faut chauffer pas loin d'une tonne de plâtre et de meubles, j'utilise alors un poêle à pétrole; Par contre, la température atteinte, elle est réellement maintenue avec mon petit radiateur de 1000W, même quand il gèle dehors !). On notera qu'il existe aussi la solution de la laine de roche, mais celle-ci est le plus souvent réservée pour les bâtiments professionnels. Son avantage est une plus grande résistance au feu (800 au lieu de 600 degrés...) mais elle est beaucoup moins compressible, donc difficile à transporter... J'ai un copain qui, dans le cadre de la
rénovation d'un vieux toit, a voulu garder la charpente
apparente. Il a donc choisi un isolant extra-mince (moins d'1 cm),
composé de différentes couches de plastiques
métallisés. L'isolant s'agrafe directement sur la
face interne des voliges. Solution plus chère, mais
esthétique. Je ne connais pas la résistance
thermique du résultat. Je vous conseille de consulter la
fiche
du CSTB qui déconseille cet isolant, pourtant très
en vogue dans les grandes surfaces de bricolage (en gros le
rapport dit que le meilleur produit réfléchissant
(2cm) ne dépasse pas R=2, alors que 20 cm de laine à
R=5, voir Calculs
thermiques)... Il est aussi possible, si on refait le toit, de disposer sur les fermettes des plaques de polystyrène, puis sur ces plaques la volige, puis les tuiles ou ardoises. L'isolation est donc disposée à l'extérieur de la charpente. Solution séduisante, mais je n'en sais pas plus. Vous pouvez avoir plus d'info sur le site
suivant: http://www.rockwool.fr/
, espace prescripteur HabillageJ'ai utilisé deux types d'habillage : la plaque de plâtre, et le lambris. Pour les pros, il est hors de question de
fixer l'habillage directement sur les fermettes. Dans mon
ignorance, c'est pourtant ce que j'ai fait, et je n'ai pas à
m'en plaindre. Note: la solution orthodoxe est exposé à la fin de la page Plâtre et Ciment.
|
bien aligner les plaques pour éviter qu'il ne se forme un décalage, une marche, puisque les plaques ont tendance à prendre une courbure différente. |
|
obtenir une jointure en V pour une bonne adhérence de l'enduit, et masquer la marche résiduelle là où il n'y a pas de renfort. |
Vue en coupe:
Avant
la pose de la première plaque, on donne un coup de ponceuse
circulaire en bout pour former un coté du V, en prenant
soin que le disque aille de l'avant vers l'arrière, afin de
forcer le papier à aller vers le fond du V.
Puis on fixe
derrière la plaque un tasseau (genre 20*4*1 cm) au milieu
du bord libre, avec une vis.
On effectue le même ponçage
sur la deuxième plaque, puis on fixe aux fermettes et à
la plaque précédente. Ne reste plus qu'à
remplir le V avec de l'enduit.
Attention: Si vos
plaques sont doublées de polystyrène, il faut
enlever celui-ci à l'endroit du tasseau, sinon vous
n'arriverez pas à amener les deux bords rigoureusement au
même niveau.
Enfin, pour la chambre des enfants, j'ai
recouvert entièrement les rampants de lambris. J'en ai
trouvé du large et non verni chez un soldeur à 30F
le mètre carré (au lieu de 200 chez les vendeurs de
matériaux, ou 100 dans une grosse menuiserie-scierie (mais
qui me proposait une fabrication sur-mesure : Cela peut être
donc malgré tout un bon plan). Bien sûr pour ce prix,
chaque lame a son défaut, mais finalement un noeud qui a
sauté n'est pas si gênant, et on arrive soit à
éliminer les gros défauts, ou à les mettre
assez haut pour qu'on ne les voie pas ;
Avec l'économie
réalisée ( sur 80m2 ça en fait !),
je me suis offert une cloueuse pneumatique (connectée à
mon compresseur, voir Outillage).
Géniale : à 4 mètres de hauteur sur un
escabeau pas forcement bien positionné, une main maintient
la lame bien appliquée, une pression sur la gâchette
et Tchak! Croyez-moi, c'est 10 fois plus rapide et mieux fait
qu'avec une pointe qu'il faut pré-enfoncer et qui se plie
si souvent, et un marteau qui demande un équilibre moins
précaire. Je ne parle même pas des fixettes, sorte de
trombone qui se glisse dans la rainure et que l'on fixe à
l'agrafeuse: le métal trop souple ne permet pas de
maintenir une lame qui est rarement droite...
La pointe de 30
mm transperce toute l'épaisseur de la latte, et la tête
minuscule disparaît d'autant mieux si on vise une veine ou
un noeud. Mieux vaut ne pas pointer dans une partie mince de latte
: la tête est alors trop petite et ne retient pas
suffisamment à l'arrachage.
J'estime avoir gagné
plus de 30 heures de boulot avec ma cloueuse, et pas mal de crises
de nerfs. Pour 700F d'investissement, je considère que
c'est déjà rentabilisé (mais cela dépend
à combien on estime son coût horaire...). Ensuite,
j'ai même pu l'utiliser pour la pose clouée du
parquet.
Au début, mon intention était de
peindre le tout en blanc mat, mais finalement je crois que je vais
garder ce beau bois clair.
Si vous ne voyez pas le menu sur la gauche...
|