En premier lieu, j'ai voulu acheter une cuisine chez un cuisiniste. Mais tous me proposaient des meubles de dimensions standard, ce qui me faisait perdre beaucoup de place de rangement, s'accordait mal avec tous les différents renfoncements du mur (fenêtre, ancienne cheminée), et coûtait 20 000 F dans la qualité la plus basique. Je me suis surtout rendu compte que c'est une profession largement pourrie (commercialement parlant), utilisant tous les moyens pour vous persuader que vous faites une bonne affaire alors qu'ils margent à 5 ou plus, et pour vous pousser à la signature. Si vous n'avez pas le courage de faire votre cuisine, pensez a consulter un artisan-cuisiniste (menuisier), qui peut être moins cher que le requin de grande enseigne qui vend (ou vente du vent ?) du préfabriqué qui en toute logique devrait au bas mot coûter 3 fois moins cher. Quoi qu'il en soit, j'ai donc décidé de faire moi-même la cuisine CaissonsIls sont en médium 17mm, recouvert de peinture blanc cassé. Les panneaux ont été découpés par le marchand de bois (Point P). La découpe au millimètre, et les angles vraiment d'équerre ont largement facilité l'assemblage, sans surcoût notoire. Les panneaux sont vissés entre eux. J'ai volontairement omis de coller, pour permettre des réajustements en cas d'erreur. La rigidité est néanmoins excellente. Des pieds réglables en hauteur sont indispensables pour une bonne stabilité. Portes et façades tiroirsJ'ai utilisé de l'aggloméré 19 mm plaqué frêne. Les tranches sont recouvertes de baguettes d'angles qui reviennent sur la face avant, ce qui donne un relief intéressant. Plan de travailC'est de l'aggloméré hydrofuge 25mm, sur lequel j'ai collé des lamelles de plancher en teck (de même provenance que le plancher du couloir et du salon). Le teck à été éclairci avec un produit spécial pour les bois rouges. Le teck est donc devenu blond, ce qui le distingue donc du plancher. Quelques couches de vernis marin ont rendu le tout étanche. J'ai eu peur que le vernis soit rayé par l'usage d'un plan de travail, mais finalement, au bout de 5 ans, rien de notoire. On peut rouler de la pâte directement sur la surface, tout se nettoie bien. Boutons de portes et tiroirsLes portes ont des galets ramassés sur la plage. J'ai d'abord essayé de
percer les galets pour y mettre un insert, mais c'est peine perdue. Au bout
d'1/4 d'heure d'efforts au foret à béton, on obtient un trou d'à peine 5mm.
J'ai donc collé un petit cylindre de bois sur l'arrière du galet, avec de l'Araldite
lente, passée au four. Pour l'instant, je n'ai eu à déplorer que 2 galets
décollés, cela arrive lorsqu'on se maintient sur le bouton pour se pencher et
attraper un truc bas. On ne voit ici que la moitié du "L" de la cuisine. On remarque l'ancienne
cheminée au-dessus de la cuisinière. Le conduit à été bouché 50cm au-dessus du
linteau par une planche dans laquelle s'installe une hotte aspirante (avec
clapet anti-refoulement). La commande de la hotte à été démonté et placé juste
derrière le linteau. Après quelques mois, le système d'éclairage intégré à la
hotte s'est avéré faible (et chiant pour remplacer les ampoules). Un spot de
100w l'a donc remplacé. Les tiroirs dans la cheminée sont très profonds (8Ocm
utiles), pour stocker les casseroles Détail de la cuisine. On remarquera que la tranche du plan de travail est
recouverte d'une baguette en acajou, fixé par des vis inox. Le profil de la
baguette à été travaillé pour présenter un plan incliné sur le dessus, qui
arrive à fleur du plan de travail, ce qui évite les écoulements intempestifs
sans pour autant être un repaire à miettes. On voit aussi que le plan est
raccordé au mur par des carrelages qui rattrapent les irrégularités des
pierres apparentes. En gros, la cuisine m'a coûté 5000 francs et 3 mois de boulot (dont au
moins un mois à savoir ce que nous voulions, et établir les plans). |
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